Les groupes sociaux

Les réseaux sociaux, les communautés (on s’intéresse ici aux communautés en ligne) et les groupes (réels ou virtuels) sont des dénominations courantes dans la vie d’aujourd’hui – Facebook (surtout), Twitter, Linkedin et autres sont devenus, rapidement, des éléments importants de notre façon d’être et d’agir en société, principalement en société virtuelle. Des dénominations courantes et usuelles mais que recouvrent-elles réellement? Voici quelques pistes de réponse.

Les communautés

Bruno Boutot, journaliste québécois qui s’intéresse aux médias sur le Web, définit les trois grandes caractéristiques d’une communauté sur le Web comme suit: 1 – des membres font quelque chose ensemble, avec au moins un lieu principal d’activités communes; 2 – un “membre” est une personne inscrite dont l’identité est stable et dont toutes les contributions au site sont mémorisées et facilement accessibles à tous; 3 – Il y a un “guide de participation” clair et un système de “signal aux modérateurs” (flag). 

Les membres d’une communauté partagent un intérêt (professionnel ou personnel), une pratique (loisir, activité, etc.), un apprentissage (étudiants en droit de l’université XYZ) ou un projet (la traversée du Grand Nord en traîneau à chiens). Le lieu de rencontre et de partage d’une communauté en ligne est le site Internet de la communauté. Vous voyez maintenant, vous avez quelques exemples en tête ? Personnellement, je fais partie d’une communauté de véliplanchistes québécois – ce qui nous unit est la pratique du sport et la quête incessante du vent.

Vous pensez peut-être “il y a des communautés sur Facebook”. Vous avez raison, les réseaux sociaux hébergent des communautés – souvent axées autour de produits et de marques, les compagnies utilisant les réseaux sociaux à des fins de marketing. Les communautés sont souvent, aussi, des initiatives personnelles, non-commerciales, de membres du réseau. Vous en avez peut-être démarré une ou plusieurs. Si je poursuis avec mon exemple personnel et la pratique de la planche à voile, il existe des regroupements de véliplanchistes sur Facebook et même sur Linkedin – vous sentez poindre la bonne vieille confrérie des hommes d’affaires passionnés de golf? 😉

Les réseaux sociaux

Qu’est-ce qu’un réseau social alors ? Wikipédia le définit ainsi : un réseau social est un ensemble d’identités sociales telles que des individus ou encore des organisations reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales.

Ce qui amène au constat d’une évidente différence entre la communauté et le réseau social. La communauté est ouverte à tous, visible. Vous pouvez aller voir ma communauté de véliplanchistes, par exemple. Le réseau social, lui, est plongé dans le noir si vous y entrez seul – il faut créer des points de contact pour le voir apparaître. Vous vous souvenez de votre première visite sur Facebook, avant la création de votre profil?

N’empêche que la participation à une communauté demande plus que l’adhésion à un réseau qui consiste habituellement à accepter l’invitation d’un membre dudit réseau. 

Les groupes

Et le groupe donc ? Le groupe est un ensemble normalement fermé, non-ouvert ou public, dont le nombre de membres est limité, restreint. Le groupe est un sous-ensemble de la communauté ou du réseau. À ce propos, il faut regarder la causerie de Christophe Batier avec Marcel Lebrun sur SpiralTV qui explique les différences entre un réseau et un groupe. Pour compléter mon analogie sportive personnelle, mon groupe est formé par les quelques copains que je contacte pour organiser des sorties en mer.

En vous espérant maintenant mieux renseignés, je vous souhaite un bon réseautage et une vie communautaire enrichissante.

Source :

https://cursus.edu/articles/20870/reseaux-sociaux-communautes-groupes-cherchez-les-differences#.XQLd9o9CfDc

Réseaux sociaux

Ils ont en moyenne 6,8 comptes sur les réseaux sociaux

Hootsuite et We are social ont dévoilé l’édition 2019 de leur étude “Digital” et notamment sur les utilisateurs de médias sociaux. Au Canada, 67% des internautes utilisent les médias sociaux. C’est un peu moins que les 68% de la précédente édition. Ils sont 59% à les utiliser sur un appareil mobile, en hausse comparativement aux 57% en 2018.

Les médias sociaux sont plus populaires auprès des Canadiens de 25 à 34 ans (26%), autant auprès des femmes que des hommes de cette catégorie d’âge.

Activités sur les plateformes sociales

Les Canadiens passent en moyenne 1h47 par jour à utiliser les médias sociaux. Ils ont en moyenne 6,8 comptes sur les réseaux sociaux.

Les plateformes les plus populaires

YouTube (84%) et Facebook (80%) sont de loin les médias sociaux les plus populaires au Canada.

Profil d’audience sur chaque plateforme sociale

Facebook, Instagram et Snapchat sont plus populaires auprès des femmes tandis que Twitter et LinkedIn comptent plus d’utilisateurs masculins.

Source :

Les réseaux antisociaux

Qu’est-ce qu’un réseau anti-social ?

Disons tout d’abord que le concept est assez flou, tout comme peut l’être actuellement celui de réseau social. Pour simplifier, un réseau anti-social reprend certains aspects des réseaux sociaux, mais en permettant des interactions entre internautes libérées du carcan social.

Hell Is Other People et Cloak, la technologie au service de la misanthropie

En parlant d’interactions sociales, voici deux réseaux un peu particuliers, puisqu’au lieu de chercher à rapprocher leurs utilisateurs, ils permettent au contraire de les éloigner ; il s’agit de Hell Is Other People et Cloak. Le but de ces deux applications est d’éviter de rencontrer des connaissances en récupérant leur position via la géolocalisation apportée par les réseaux sociaux comme Foursquare ou Instagram par exemple. Le plus grand paradoxe de ces réseaux est qu’ils encouragent l’asociabilité, alors que leur bon fonctionnement dépend directement de l’hypersocialisation sur Internet.

Social Number, la liberté d’expression par l’anonymat

Contrairement aux réseaux sociaux classiques, où vous êtes identifiés par votre nom et où tout ce que vous dites peut se retourner contre vous, sur Social Number vous êtes connu seulement sous un numéro. Vous pouvez donc poser des questions de manière anonyme et parler avec les utilisateurs de la plateforme sur des sujets sensibles de l’actualité, des problèmes personnels, des passions que vous n’avez jamais assumées…

Secret, le scandale dans votre entourage

Et voici maintenant une application qui fait couler beaucoup d’encre aux Etats-Unis : Secret.
Le but ? Partager avec un cercle d’amis des anecdotes ou des pensées intimes de façon anonyme. Et c’est là que les problèmes peuvent survenir, puisque rien n’empêche une personne de se faire passer pour une autre voire de répandre les pires rumeurs sur son compte. La société à l’origine de Secret reste néanmoins confiante, puisqu’elle affirme que limiter le partage à un cercle restreint de connaissances permet d’éviter la plupart des dérives.

Il est intéressant de voir le côté parfois paradoxal de certains de ces réseaux, qui proposent des concepts à contre-courant avec les pratiques actuelles de partage intensif tout en y étant dépendant. Par exemple, Hell Is Other People a été créé pour éviter les relations sociales, alors que pour être efficace, il a besoin que les contacts de l’utilisateur aient une activité sociale intensive sur Internet.

D’autres réseaux anti-sociaux, tels que Rando, Secret ou Social Number, ont fait le choix de la simplicité et du partage anonyme. Ils ont éliminé le « côté social » pour se focaliser sur le contenu, et se sont servis de l’anonymat pour rétablir une liberté perdue par l’identification nominative et le partage quasi-obligatoire d’une partie de ses informations personnelles.

Pour moi, ce nouveau type de réseau montre une tendance naissante à rejeter le partage à outrance des informations et l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie quotidienne. A cause de leur volonté de connecter les utilisateurs en permanence, les réseaux sociaux actuels ont perdu ce qui faisait d’eux un lieu de libre parole, peut-être que les réseaux anti-sociaux permettront de retrouver cet aspect caractéristique du Net.

Source :

https://www.publika.com/blog/2014/04/14/apres-les-reseaux-sociaux-les-reseaux-anti-sociaux/

Linformation dans le monde numérique

Nous sommes entrés dans l’ère Internet, une période de bouleversements au moins comparable à la révolution industrielle tant ces technologies ont des incidences dans tous les domaines de la vie. Depuis les années 1990, le développement d’Internet et des technologies de l’information et de la communication (TIC) a transformé le paysage des médias et notre rapport à l’information. Toute information (texte, son, vidéo) peut désormais être numérisée et transmise (par courriel, par le cloud*, sur les réseaux sociaux) au moyen de toutes sortes d’appareils : ordinateurs, tablettes, smartphones… La numérisation a conduit à une offre considérable – quasiment infinie – d’informations, avec des sources multiples. Avec sa facilité d’accès (mais pas encore pour tout le monde !) et son système décentralisé, Internet accroît les échanges entre personnes et offre d’immenses potentialités pour participer au débat public : l’interactivité est en effet au cœur de l’information numérique.

Les technologies transforment l’économie, réduisent les frontières, accélèrent la communication et surtout elles offrent à toutes et à tous la possibilité de traiter l’information, qui n’est plus l’exclusivité des professionnels. S’ajoutant aux médias traditionnels, des médias numériques, des sites et des portails d’information, des télévisions ou radios numériques participatives, des wikis (sites web permettant d’écrire des contenus de façon collective), des blogs, des forums, des serveurs partagés, des réseaux sociaux… donnent la possibilité à chacun de produire de l’information, de la recevoir, la commenter et de combiner image, son et écrit sur un même support.

Cette révolution a-t-elle pour autant libéré l’information, la faisant échapper aux travers des grands médias ? Faut-il y voir un progrès de la démocratie ou bien craindre de nouvelles dérives idéologiques amenées par cette information produite par les citoyens ?

Source :

https://www.ritimo.org/L-information-a-l-heure-du-numerique

Filtrage du réseau

1 Introduction

1.1 Définition

La traduction officielle du terme anglais firewall est barrière de sécurité ou pare-feu ([JO99]). La définition qui est associée est la suivante :

« Dispositif informatique qui filtre les flux d’informations entre un réseau interne à un organisme et un réseau externe en vue de neutraliser les tentatives de pénétration en provenance de l’extérieur et de maîtriser les accès vers l’extérieur. »

Cette description souffre de quelques erreurs parmi lesquelles le recours aux notions d’intérieur et d’extérieur qui sont des notions étrangères à l’équipement et qui relèvent en fait de choix d’architecture, et un présupposé restrictif sur la politique de sécurité applicable.

On pourra retenir de façon assez large qu’il s’agit d’un dispositif informatique de filtrage de protocoles réseaux (routables) et, par extension, d’un système ou d’un groupe de systèmes permettant d’imposer une politique de sécurité entre plusieurs périmètres réseaux.

1.2 Intérêts et limites du pare-feu

1.2.1 Avantages

  • Avec une architecture réseau cohérente, on bénéficie d’une centralisation dans la gestion des flux réseaux.
  • De plus, avec un plan d’adressage correct, la configuration du pare-feu est peu ou pas sensible au facteur d’échelle (règles identiques pour 10 comme 10000 équipements protégés).
  • L’utilisation de la journalisation offre une capacité d’audit du trafic réseau et peut donc fournir des traces robustes en cas d’incident, si le pare-feu n’est pas lui-même une des cibles.
  • Enfin le pare-feu permet de relâcher les contraintes de mise à jour rapide de l’ensemble d’un parc en cas de vulnérabilité sur un service réseau : il est possible de maintenir une certaine protection des équipements non vitaux au prix de la dégradation du service avec la mise en place d’un filtrage.

1.2.2 Inconvénients

  • La capacité de filtrage d’un équipement dépend de son intégration dans le réseau mais le transforme en goulet d’étranglement (capacité réseau et ressources du pare-feu).
  • De par sa fonction, le pare-feu est un point névralgique de l’architecture de sécurité avec de fortes contraintes de disponibilité. Il existe des solutions permettant la synchronisation de l’état des pare-feu, comme l’élection du routeur avec VRRP, ou le système de haute disponiblité CARP/pfsync ([MB2004]) développé pour OpenBSD, mais beaucoup de configurations reposent encore sur un équipement unique.
  • Enfin une bonne gestion d’un pare-feu nécessite la compréhension des protocoles filtrés surtout lorsque les interactions deviennent complexes comme dans les cas FTP, H323,…avec le transport de paramètres de connexion dans le segment de données. De plus il apparaît bien souvent des effets de bord liés aux diverses fonctions (couches réseaux filtrées, traduction d’adresses) et influencées par l’ordre d’application des règles.

2 Principes du filtrage

Selon l’équipement, des informations sont extraites des flux réseaux depuis une ou plusieurs des couches 2 à 7 du modèle OSI, éventuellement corrélées entre elles, et comparées à un ensemble de règles de filtrage. Un état peut être mémorisé pour chaque flux identifié, ce qui permet en outre de gérer la dimension temporelle avec un filtrage en fonction de l’historique du flux.

Les types de filtrage les plus courants sont :

  • Liaison (adresse MAC Ethernet,…),
  • Réseau (entêtes IP, IPX,… et type/code ICMP),
  • Transport (ports TCP/UDP),
  • Filtrage adaptatif (« stateful inspection ») ou dynamique,
  • Session (« circuit level gateway », « proxys » génériques),
  • Application : serveur(s) mandataire(s)/relais applicatifs (« proxys »),
  • Dans la pratique une combinaison des types précédents est utilisée : un pare-feu protégeant un serveur http fera passer les requêtes clientes à travers un relais applicatif tandis que la réponse serveur ne sera analysée qu’au niveau transport pour mettre à jour l’état des sessions dynamiques.

Par la suite, ce document se limitera au cas le plus répandu, soit IPv4 avec une liaison Ethernet.

Source :

https://www.cert.ssi.gouv.fr/information/CERTA-2006-INF-001/

Les API

De nombreux sites vous parlent de leurs API, à commencer par les sites de bourse. Dans le cas présent, ce n’est ni l’Allocation Parent Isolé, ni l’Alcoolisation Ponctuelle Importante. Il s’agit simplement d’une Interface de programmation, « Application Programming Interface » en anglais. Ces interfaces sont partout de nos jours, même si, bien souvent, on ne les voit pas. Pour un développeur, les API font aujourd’hui partie de son quotidien.

Les API, qu’elles soient publiques ou non, existent toutes pour la même raison. Elles facilitent les nouveaux développements en s’appuyant sur une application existante. Elles peuvent prendre différentes formes, du service web permettant d’accéder aux fonctionnalités d’un site à la bibliothèque logicielle qui permettra d’intégrer un logiciel dans un nouveau développement. Les API ont toutes le même but : elles sont là pour offrir à des développeurs une interface vers les fonctionnalités d’un autre programme.

Plus besoin de connaître le programme qu’on souhaite exploiter sur le bout des doigts, connaître son API suffit. Elles sont bien souvent accompagnées d’une documentation précise permettant un gain de temps très important. Mais l’avantage est aussi présent pour celui qui fournit l’API. Il pourra ainsi facilement modifier son programme sans pour autant faire dysfonctionner ceux qui utilisent ses fonctionnalités. Tant que les fonctions proposées par l’API renvoient toujours les mêmes informations, leur traitement peut changer sans impacter les utilisateurs de l’API.

Google est un grand fournisseur d’API, c’est d’ailleurs une des raisons qui font de leurs applications des incontournables. De très nombreux développeurs se sont appuyés sur leurs services, offerts gratuitement, pour concevoir les leurs. Ainsi vous trouverez très souvent des sites ou des logiciels (notamment les logiciels SaaS), qui utilisent les services de Google dans les leurs ; des fois même sans vous le dire.

Source : https://www.astuces-aide-informatique.info/5654/definition-api

L’origine des blogues

A. Origine des blogs et définition générale

C’est en 1995 que sont apparus les premiers blogs. Ils sont constitués de textes appelés billets. Les blogs deviennent alors un nouveau média et un nouveau moyen d’expression. Exploités dans un premier temps pour créer « des journaux intimes personnels lus par le public ». Ils trouvèrent par la suite une place dans le monde de l’entreprise et même dans celui de la politique. Pour comprendre l’origine des blogs il faut remonter au début d’internet. A la base, le web était conçu comme un ensemble de pages statiques liées entre elles à l’aide de liens. Ce web est appelé Web.1. Ses utilisateurs étaient des consommateurs de ces pages et peu d’entre eux rédigeaient. Avec le temps, la façon de présenter les informations à évoluer vers un mode plus actif. Le contenu des pages étant tiré d’une base de données pour les afficher ensuite, les auteurs pouvaient facilement les mettre à jour à l’aide de système de gestion de contenu (CMS). Peu à peu le Werb est devenu de plus en plus collaboratif et participatif, tout le monde ayant sa page web et souhaitant partager. C’est ainsi qu’est né le Web 2.0, selon l’expression de Tim O’Reilly, en réaction au début du Web ou tout était statique. Les blogs et les wikis s’inscrivent parfaitement dans cette mouvance : la collaboration et la participation d’une communauté autour d’un sujet.

Cet outil s’est particulièrement développé au cours de ces dernières années, en particulier lors des attentats du 11 septembre 2001. En effet la catastrophe utilisa les blogs comme un moyen de catharsis. Alors qu’on ne listait en 1999 que 23 web-logs sur la Toile, l’effondrement des deux tours du World Trade Center a multiplié considérablement le nombre de blogs sur le web. Ainsi, on recense à ce jour plus d’un milliard de weblogs actifs d’après le moteur de recherche spécialisé Technorati. Selon le rapport Giazzi, la France recensait en 2008 neuf millions de blogs dont deux millions et demi de blogs actifs. Elle se classait ainsi au 4eme rang mondial, après les États-Unis, la Chine et le Japon, mais au premier rang mondial en nombre de blogs par internaute. Le blog connait donc un succès croissant auprès d’un public très varié. La blogosphère est tellement active qu’il se créerait plusieurs blogs par seconde sur la planète.

L’intérêt pour nous de ce type de site web est qu’il permet aux auteurs de publier les articles à vif et de manière plus libre et laisse également la possibilité aux visiteurs de déposer des commentaires. Le blog se présente alors en réalité comme une nouvelle ressource documentaire via un partage d’informations et peut parler d’une véritable interactivité entre auteurs et lecteurs. En effet, le blog peut recueillir un travail collectif, et permettre les échanges autour de sujets spécifiques. De plus, il donne la possibilité non seulement aux professionnels d’utiliser les web-logs afin de rechercher une information, mais également de se les approprier afin de proposer, à leur tour, un espace d’information et de communication. Le principe du blog repose sur la publication de médias : textes, images et vidéos. Il s’agit d’un site web constitué d’un ensemble de messages, aussi appelés billets, écrits dans l’ordre chronologique. Semblables à des notes, les billets représentent des courts articles, souvent rédigés dans un style personnel et enrichis d’éléments multimédia tels que des liens ou des images. Autour des blogs se forment de véritables communautés, des réseaux aux mailles serrées. Les passionnés d’un domaine se retrouvent ainsi à discuter et à débattre de leurs sujets favoris, tantôt sur le blog de l’un tantôt sur le blog de l’autre. Comme tout le monde communique avec tout le monde, les connaissances sont très souvent riches en connaissances parfois pointues. Aujourd’hui, la blogosphère entre doucement dans le monde de la formation et de l’enseignement. En effet ce moyen de communication qui renferme une multitude d’informations et qui se veut interactif semble particulièrement approprié au développement des connaissances que ce soit pour des scolaires, des étudiants ou encore des chercheurs.

Le mot blog, dont le terme francisé est « blogue », vient d’une modification de l’expression « web log » qui signifie « connexion » ou selon d’autres « journal du web », « carnet de bord du web ». Ce terme se décline facilement en verbe, par exemple « je blogue », ou en d’autres substantifs tels que « blogueur » ou « blogueuses ». En France le terme officiel de Bloc-notes a été retenu par la Commission générale de terminologie et de néologie. Toutefois, ce mot entre en conflit avec la traduction de notepad et ne permet pas la richesse de déclinaison de blog. Dès 2006, le Robert et le Larousse ont intégré le mot « blog » dans leurs dictionnaires. Sa composition est particulière et reste à peu près toujours la même.

Composition d’un blog :

  • Le permalink, qui s’apparente à un lien permanent associé à chaque billet. Chaque message a donc son URL.
  • Les billets (ou « posts », « messages », « articles ») déposés par l’auteur du blog et qui peut comprendre des vidéos, des images ou du son. Ils sont présentés en ordre antéchronologique, les plus récents se plaçant en tête.
  • Les commentaires laissés par les lecteurs. Ceux-ci peuvent être retirés par l’auteur du blog, car ce dernier est légalement responsable de ce qui est affiché sur son site.
  • Le trackback (ou « rétroliens »), qui s’apparente à un système automatique de citations. En effet, il permet de faire apparaître sur un blog, le titre, le lien permanent, et un extrait du texte écrit sur un autre blog, par un autre auteur. Cela favorise ainsi le respect du droit d’auteur.
  • La blogoliste, qui propose des liens vers d’autres blogs et / ou sites web

Le blog permet donc de partager facilement son point de vue, ses connaissances et ses émotions. C’est un moyen d’expression simple, pratique et interactif. Il naît dans certains blogs de véritables discutions riches et pertinentes. Bloguer peut-être un passe-temps ou faire partie de son métier : tout le monde peut s’y retrouver. Il semble évident que les archivistes, professionnels de l’information et du document se soit emparé de ce moyen de diffusion novateur. Peut-il néanmoins correspondre au besoin de la sphère scientifique ? L’archivistique peut-elle espérer développer ses champs d’investigation, sa renommée et son dynamisme par ce média ?

B. Les blogs de recherche scientifique : un moyen de diffusion nécessaire ?

Selon Hélène MAGINOT-MCRAE, dans sa thèse « MEDECINS BLOGUEURS : UNE EVOLUTION NECESSAIRE ? » présentée et soutenue le 09 janvier 2013, la médecine a elle aussi besoin de transmettre ses résultats de recherche scientifique au public. Ici il s’agirait plutôt d’informer les individus via de nouveaux moyens de communication qu’offrent Internet. Elle analyse alors les blogs rédigés par les médecins généralistes français. La thèse explique que les médecins se sont progressivement intéressés à ce que pouvait leur offrir le Web, en termes de recherche, de partage et de diffusion d’informations médicales. A la fin des années 90, quelques médecins passionnés par les nouvelles technologies, par Internet et par la médecine se sont ainsi lancés dans la création de sites Internet. En 2000, ils se sont regroupés en une association loi 1901 sous le nom de MMT (Médecins Maîtres-Toile). Mais les médecins français ne se sont tournés vers les blogs que vers les années 2004-2005. Ces blogs se sont peu à peu développés, mais leur nombre reste finalement assez modeste, si l’on ne compte que les blogs actifs – c’est-à-dire ceux régulièrement alimentés par leurs auteurs. Ces blogs semblent cependant connaitre un certain succès.

Sans réelle réglementation existante, hormis le code de déontologie, les médecins blogueurs ont rapidement réfléchi à une sorte de charte de qualité, permettant de donner à la rédaction de leur blog une dimension éthique. Cette « nétiquette », née dans les années 2000, prône la prudence, la rigueur, et le respect. Cela permet de rappeler les responsabilités qui incombent aux médecins, tout en les encourageant à s’engager sur la Toile. Mais l’auteur de la thèse se demande si ces recommandations sont réellement applicables et si elles sont réellement souhaitables. Dans l’ensemble sont travail pousse à dire que les médecins comme le public sont en accord avec les règles spécifiées et quelles permettent de donner une base de travail fiable. Elle explique même que les médecins « ont à cœur de proposer sur leur blog une forme de veille médicale » et que « leurs lecteurs sont avides d’apprendre à mieux connaître les médecins et leur quotidien, par curiosité mais également pour s’assurer de leur humanité. » p 117.

A partir de ces remarques sur le blogging scientifique des médecins on peut se rendre compte à quel point celui des archivistes lui ressemble. En effet, le développement des blogs dans le monde médical s’est développé dans les mêmes années et à un rythme semblable. En effet, ils débutent après 2005, l’âge d’or des blogs utilisés comme « carnets intimes », et continuent à se développer et à intéresser la profession jusqu’à aujourd’hui. Cependant, dans les deux cas, la tendance générale est au délaissement des blogs qui ne sont finalement peu ou plus alimentés. Nous verrons cela en détail plus tard pour ce qui est des blogs d’archivistique. Nombreux sont, de la même manière que les médecins blogueurs, les archivistes qui nous font part de leur quotidien, de leur veille professionnelle, de leurs préoccupations ou encore de leurs recherches, tel le blog de Damien Hamard sur les réseaux d’archivistes par exemple. L’ensemble de ces chercheurs essayent donc de transmettre de l’information tout en ayant une certaine interactivité avec leur public. Le blogging scientifique doit-il néanmoins, comme la blogosphère médicale, se doter de règlements ; doit-il y avoir des règles universelles pour que le blog scientifique soit réellement fiable et pris au sérieux ? Finalement la question qui découle de ces observations est de se demander quel est le statut du blogging scientifique aujourd’hui et plus particulièrement celui du blogging en recherche archivistique.

Mais il faut voir que les blogs de scientifiques ne sont pas tous des blogs de recherche. Sur une plateforme telle que hypotheses.org, peu de blogs constituent des « ateliers ouverts » de la recherche (P. Mounier, 2011). Les carnets consistent plus généralement en des supports accompagnant des programmes, par exemple financés par l’Agence Nationale de la Recherche. Des blogs peuvent aussi être créés pour assurer la promotion d’un évènement scientifique. Le blogging scientifique à proprement parler reste donc une pratique minoritaire, de surcroît chez les doctorants.

C. La blogosphère archivistique

D’après la définition proposée par l’Office Québécois de la langue française, « la blogosphère désigne l’ensemble des blogs présents sur le Web », ce terme peut aussi être utilisé pour identifier « la communauté des blogueurs, souvent reliés entre eux ». La blogosphère archivistique est donc un ensemble de blogs se rapportant au monde des archives. Certains spécialistes voient dans la blogosphère un phénomène comparable à la naissance des salons et des cafés en Europe durant le XVIIIe siècle. Ces lieux ont favorisé les échanges et les rencontres, devenant de véritables espaces de socialisation. De même, cette blogosphère archivistique permet de favoriser les discutions et les débats de manière plus démocratique.

La blogosphère archivistique est donc née de l’interconnexion des blogs qui traitent des archives.

Une liste de liens vers d’autres blogs constituée essentiellement de liens vers d’autres blogs, a donné naissance à une nouvelle pratique le « blogrolling » qui consiste à « surfer » d’un blog à l’autre en fonction de ses centres d’intérêt. Le blogroll est, donc, un outil de promotion fort influent, au sein de la blogosphère, permettant de relier plus visiblement les blogs les uns aux autres, tout en renforçant, dans certains cas leur crédibilité. Comme le souligne Sébastien Paquet, universitaire à Montréal, « dans ce sens le Blogroll est très important, la qualité des liens vers d’autres sites reflète la qualité même du blog ». Le blog propose alors des avantages tels que l’interactivité, l’ouverture et la création de liens entre les membres. Par exemple, le blog « Le regard de Janus », consulté le 5 mai 2013, expose clairement la blogosphère dans lequel il s’inscrit par une liste de liens située sur la droite de sa page principale.

En partant de l’idée que le blog se présente comme une nouvelle forme de communauté, on peut alors s’interroger sur son apport en matière d’intelligence collective. En effet, selon Pierre Lévy, « une communauté virtuelle, lorsqu’elle est convenablement organisée, représente une importante richesse en terme de connaissances distribuées, de capacités d’action et de puissance coopérative. Une communauté virtuelle a vocation à devenir une intelligence collective, c’est-à-dire, une source de connaissances et de créativité ». Cyberdémocratie. Op. Cit. p. 17, note 21

On peut alors voir que la blogosphère archivistique reste un phénomène très récent qui prend exemple sur la bibliothéconomie. Moyen interactif de partager ses préoccupations et ses questionnements. C’est également un moyen pour nous d’observer l’état de la recherche en temps réel grâce à ces carnets de notes qui retracent les préoccupations principales. L’étude des thèmes récurrents et des sujets repris dans l’ensemble du réseau de ces blogs nous permettrait de voir plus clair sur la réalité de cette recherche. Quelle est la réalité de cette blogosphère archivistique, quels sujets y sont traités avec récurrence, de quelle manière ? Voila les questions qu’il nous faut désormais nous poser maintenant que nous cernons mieux le sujet abordé. La démarche doit être pertinente et pour cela j’ai choisis de mettre en place une base de donnée qui recense l’ensemble des blogs sur lesquels je souhaite travailler et dont la préoccupation première est la recherche en archivistique. Ils appartiennent donc à la blogosphère archivistique et ont un caractère scientifique en ce sens où ils se revendiquent être des « carnets de recherche » en archivistique.

Source :

http://le-grenier-des-archivistes.over-blog.com/l-origine-des-blogs-et-les-premiers-blogs-d-archivistique